Les méthodes utilisées pour se débarrasser des pigeons des villes sont quant à elles, inefficaces et cruelles.
La nature a horreur du vide. Si l’on fait disparaître une espèce animale d’un secteur, les quelques individus restants vont alors se reproduire à toute vitesse et les individus d’autres secteurs qui cherchent une place vont rapidement s’installer dans cet espace libéré. C’est vrai pour les pigeons mais aussi pour les chats et toute autre espèce animale.
Autrement dit, éradiquer une espèce d’un secteur géographique est non seulement cruel mais totalement inefficace. Persister dans cette méthode oblige à la renouveler sans fin.
Capture et mise à mort des pigeons
Cette méthode consiste à appâter les pigeons avec des graines pour en rassembler un maximum et les capturer ensuite à l’aide d’un filet à canon. Les pigeons, après arrachement des filets où ils peuvent être blessés au niveau des ailes et des pattes, sont ensuite entassés dans des caissons pour y être tués. De nombreuses villes utilisent encore cette méthode.
La méthode des caissons à vide d’air, maintenant interdite, consistait à enfermer les oiseaux dans un caisson étanche et à faire le vide d’air en moins de 5 secondes. Cette décompression tuait les pigeons en moins d’une minute. Les gaz emprisonnés dans les sinus, les oreilles, et les intestins des animaux se dilataient rapidement, faisant exploser leurs organes de l’intérieur. Ceci provoquait une grande souffrance chez l’animal qui meurt d’étouffement.
Une autre méthode toujours trop souvent utilisée est la méthode des caissons au CO2. Les pigeons sont entassés dans des caissons étanches et sont asphyxiés au gaz carbonique (CO2). Le gaz est diffusé dans le caisson par le bas et le remplit entièrement en 4 minutes. Cette méthode provoque d’énormes souffrances chez les pigeons. Les plus faibles perdent connaissance rapidement tandis que les plus forts essayent tant bien que mal de respirer le peu d’air pur qu’il reste. Après de longues minutes d’agonie, ils finissent par perdre connaissance, avant de mourir.
La stérilisation chirurgicale
Cette opération se pratique par l’ablation des gonades, (les parties génitales sont internes chez l’oiseau) avec une petite piqûre d’anesthésie étourdissant très légèrement les pigeons sans les endormir pour que cela ne coûte pas trop cher, donc avec une douleur immense. Il en résulte une très grande mortalité : pendant l’opération elle-même car chez la femelle les organes sexuels sont très proches d’organes extrêmement vascularisés mais aussi durant les jours suivants car ils sont relâchés au bout de 3 jours sans antibiotiques. Le stress subi est également une cause importante de mortalité.
L’utilisation de rapaces dressés
Un fauconnier se déplace avec son ou ses rapaces afin d’effaroucher ou de tuer les pigeons. De nos jours, cette technique se développe de plus en plus mais attention, le pigeon étant considéré comme animal domestique, le demandeur ainsi que le fauconnier peuvent être poursuivis par la loi, pour peu qu’une association de protection animale porte plainte. Les oiseaux sont des animaux qui stressent facilement, leur vie en ville est suffisamment difficile pour ne pas en rajouter. L’efficacité de cette méthode est à prouver car généralement le fauconnier est loué 2 à 3 jours sur le site et une fois parti, les pigeons reviennent au bout d’un certain laps de temps. De plus, c’est une méthode cruelle car lorsqu’ils ne les mangent pas, les faucons délaissent leurs proies qui vont longuement agoniser. Enfin, le rapace ne faisant pas la distinction entre les différentes espèces, c’est tous les oiseaux qui sont visés, y compris ceux qui sont en voie de disparition.
Les graines contraceptives :
Très cher et polluant. Cela consiste à donner des graines contraceptives aux pigeons. Cependant, ces graines doivent impérativement être prises tous les jours par les femelles.
Problème majeur : les hormones contraceptives sont disséminées dans l’environnement…
Les filets de protection, les pics et autres :
Les filets de protection et les pics sont des méthodes pour éloigner les pigeons mais elles sont parfois mortelles.
Les pics, sont placés sur les toitures, rebords et avancées pour empêcher le pigeon de s’y poser. Cependant, cela est source de blessure entraînant une mort lente et douloureuse. Une simple boule au bout du pic éviterait ce risque. Quant aux filets, s’ils ne sont pas bien tendus et correctement fixés au mur, les pigeons s’y coincent parfois sans la moindre chance d’en réchapper.
D’autres moyens d’éloignement existent comme des systèmes électro répulsifs ou des coupelles spéciales mais ces systèmes sont plus onéreux et sont généralement utilisés pour protéger des bâtiments particuliers et publics.