La vie du pigeon

vie-du-pigeon-1Le pigeon vit sur tous les continents, à l’exception des zones polaires. C’est un oiseau granivore mais en ville la bonne nourriture est rare alors il mange un peu tout ce qu’il trouve. L’hiver, il est souvent sous-alimenté. La durée de vie du pigeon peut aller jusqu’à 30 ans mais en ville son espérance de vie est de 5 à 6 ans. C’est un oiseau généralement fidèle bien que séducteur. En ce qui concerne la reproduction des pigeons, il y a une caractéristique qui différencie cette espèce des autres espèces. En effet, si la parade nuptiale a lieu au printemps pour la plupart des animaux, le pigeon, lui, vit en couple toute sa vie avec le même partenaire.  Il y a également un partage des tâches au sein du couple, notamment pendant la construction du nid. Le mâle rapporte les matériaux et la femelle construit le nid. Pendant la période d’incubation des œufs, le mâle et la femelle se relaient pour couver.


Les pontes varient de 1 à 6 par an et les pics de ponte se situent entre  mai et octobre. Chaque ponte laisse apparaître généralement 2 œufs. Les jeunes pigeons sont d’abord nourris par du « lait de pigeon », une substance secrétée par le jabot des adultes des deux sexes. Plus tard, avec des graines ramollies déposées dans leur bec. Au bout d’un mois ils sont capables de quitter le nid, mais il faut attendre qu’ils aient cinq semaines pour qu’ils commencent à voler. La maturité sexuelle se situe entre 5 et 7 mois.


vie-du-pigeon-3Le pigeon des villes pèse entre 230 et 370 grammes et mesure environ 30 à 35 cm. Il niche dans un endroit où ses œufs seront en sécurité. Les rats et autres rongeurs sont friands des œufs. Le pigeon a donc tendance à placer ses œufs en hauteur, dans les trous de murs, sur les corniches, les rebords de fenêtres, les espaces sous les toitures ou dans les constructions métalliques.


Intelligence

L’intelligence du pigeon est trop souvent sous-estimée. Plusieurs tests ont été réalisés afin de le démontrer.

Le test du miroir a pour but de prouver que le pigeon a conscience de son reflet. Ce test consiste à placer un point noir sur le buste du pigeon et de le placer ensuite en face d’un miroir. Contrairement à la plupart des animaux qui pensent se retrouver devant un congénère, le pigeon sait qu’il se retrouve en face de son propre reflet. En effet, celui-ci essaye de s’enlever la tâche qu’il a sur lui et non en touchant le miroir.

Les seuls animaux à passer le test du miroir sont les grands singes, les éléphants, les dauphins et d’autres oiseaux comme le perroquet ou le corbeau.

Un autre test, celui  de la banane et du cube a souvent été réalisé. Il a permis de démontrer que le pigeon est capable d’apprendre à se servir d’objets. Lors de cette expérience, le pigeon est placé dans une boite dans laquelle se trouvent un cube au sol et une banane en hauteur de façon à ce que le pigeon ne puisse pas l’atteindre. Il a l’intelligence de déplacer le cube sous la banane pour monter dessus et c’est après plusieurs essais qu’il parvient à l’atteindre.

Comme ces oiseaux reviennent toujours à leur nid, on supposait généralement qu’ils avaient une boussole biologique dans la tête. Cependant, après de judicieuses expériences, il s’est avéré qu’ils réussissent à retrouver leur chemin comme s’ils étaient munis d’un GPS en utilisant des champs magnétiques et en se servant des informations fournis par des micros récepteurs  dont ils sont pourvus, captant l’humidité de l’air.

Santé

Contrairement aux idées reçues, le pigeon a très peu de maladies transmissibles et le risque de transmission pour l’homme est quasi nul, voire nul. Ce n’est pas un être sale, il n’est que le miroir de l’humain médisant. Quant à ses pattes, souvent abîmées, il ne s’agit ni de gale ni de peste, c’est encore une fois le résultat de notre malveillance. Ce sont les cheveux, les fils et les attaches, principalement des sacs poubelles, qui sont la cause de ces abominables blessures. L’oiseau piétine et se prend les pattes dans les fils. Au fur et à mesure de ses piétinements,  les fils lui serrent les doigts jusqu’à les faire tomber. Il n’est pas rare qu’un oiseau meurt accroché par les pattes à la branche d’un arbre.